La Cantine de Minuit
Texte : Fiona Nell
“La cantine de minuit raconte les rencontres que l’on n’attendait pas, le partage autour de la nourriture, la simplicité, un endroit où l’on se sent bien.”
Voici le mot qui m’a été laissé dans le premier tome de La Cantine de minuit, offert à l’occasion d’un anniversaire par une personne qui m’est chère. Cette phrase résume selon moi ce « je ne sais quoi » qui donne envie de dévorer tous les autres tomes. Si vous n’avez pas encore entendu parler de cette série dessinée par Yarô Abe, devenue un incontournable de la littérature sur la cuisine japonaise, je ne peux que vous inviter à entrer dans la première librairie que vous croiserez sur votre chemin pour vous la procurer ! En attendant, je vous laisse découvrir mon retour de lecture qui ,je l’espère, finira de vous convaincre.
“Mon restaurant est ouvert de minuit à sept heures du matin environ. On le surnomme « la cantine de minuit », mais pour certains c’est plutôt « la cantine de l’aube.”
Dès les premières pages de lecture, nous voilà projeté.es à l’intérieur de ce restaurant à l’ambiance tamisée, niché dans un quartier populaire de Tokyo. Nous y rencontrons tout d’abord le gérant et chef cuisinier, seul employé de la cantine. Malgré la balafre qui orne son oeil gauche, sa grande qualité d’écoute et ses talents pour concocter des plats à l’image de la sensibilité de ses client.es rendent ce personnage emblématique très attachant. Son concept ? Servir ce que veulent les client.es sous réserve d’avoir les stocks nécessaires. La carte du menu n’est finalement qu’accessoire, au point que son restaurant attire chaque soir de nouveaux oiseaux de nuit intrigués de découvrir ce fameux lieu où l’on peut manger le plat que l’on désire.
Nuits après nuits, nous voilà plongé.es dans la vie de personnages aussi intriguant que lunaires: yakuzas, employé.es de bureau, streapteaseuses, gérant.es de bar, actreur.ices ou encore voisin.es de quartier. Passé minuit, les langues se délient sous l’odeur réconfortante du plat commandé, véritable madeleine de Proust révélatrice de souvenirs enfouis et d’émotions contenues. Chaque chapitre est associé à un plat et une histoire de vie. Nous profitions donc de notre lecture pour découvrir toute la richesse de la cuisine japonaise à travers des recettes comme le curry japonais, le katsudon, l’ochazuke, la salade vinaigrée de wakamé et de concombre, le karaage et autres recettes populaires.
Cette série compte à ce jour onze tomes publiés en France ainsi que deux livres de cuisine proposant les fameuses recettes croisées au fil des pages. Elle saura ravir les aficionados de culture nippone, tout comme les amateur.ices de bons petits plats et de lecture envoutante.
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